7 jours de consommation
Le jour du dépassement écologique est une date à partir de laquelle nous estimons avoir consommé toutes les ressources que la Terre peut nous fournir en l’espace d’une année. Cette date est calculée en rapprochant la bio-capacité de notre planète avec l’empreinte écologique de l’humanité.
Le jour du dépassement est aujourd’hui évalué au 02 Août 2023, sur le plan mondial. En comparaison, il y a 50 ans (en 1970), celui-ci survenait au 31 décembre, nous étions alors sur une période dite d’équilibre, pour ne pas dire sur la corde raide. En 1985, année de ma naissance, nous avions déjà perdu près d’un mois et demi (soit le 04 novembre 1985)
Les causes de cette évolution sont évidemment nombreuses ; elles fluctuent selon nos émissions de gaz à effet de serre, la déforestation (environ 11 terrains de foot/minute), la pêche à outrance (environ 90 millions de tonnes/an), l’utilisation des énergies fossiles, mais aussi la surexploitation agricole, et bien sûr à cause de la démographie toujours grandissante (environ +1%/an).
A l’échelle Française🟦⬜🟥, si l’ensemble de la population mondiale vivait à notre rythme, il nous faudrait l’équivalent de 2.8 planètes Terre pour satisfaire l’intégralité de nos besoins. Autrement dit, nous sommes loin d’être un modèle à suivre, puisque cette année, notre jour du dépassement était fixé au 05 mai 2023.
Certains pays semblent faire parti des bons élèves et avoir adoptés (pas toujours par choix, avouons-le) un modèle écologique respectable, quand d’autres, au contraire, semblent gaspiller inéluctablement les richesses de mère Nature.
Voici quelques exemples de EOD, pour Earth Overshoot Day, pour l’année 2022 :
Qatar / Luxembourg : Février
Canada / Etats-Unis / Australie : Mars
Corée du Sud : Avril
Jamaique / Equateur / Indonésie : Décembre
Cuba / Egypte / Guatemala : Novembre
Ouzbekistan / Salvador : Octobre
C’est pour cette raison qu’il est important de comprendre qu’au delà des besoins que nous soufflent sans cesse notre société de consommation et la mondialisation, notre pays est insuffisamment préparé aux changements qui pourraient survenir bien plus tôt que notre petit confort nous permet de l’imaginer. La course à l’eau, le changement climatique (quoi qu’en disent les climato-sceptiques) ou encore la concurrence pour les ressources biologiques pourraient très vite devenir les nouvelles problématiques pour bon nombre d’habitants.
Il existe cependant des solutions qui peuvent être mises en place pour limiter la pression exercée sur notre planète, retrouver un équilibre raisonnable, et finalement, reconstruire un rapport avec notre Terre plus vertueux. Pour cela, il faut avant tout avoir le courage de dénoncer notre mode de consommation et de faire les choix nécessaires afin d’initier ce mouvement responsable et d’assurer un avenir prospère aux générations futures (puisque c’est bien de leur avenir dont il s’agit).
En Mai dernier, je suis tombé par hasard sur le projet de Gregg Segal “7 days of garbage” qui consistait photographier une famille au milieu de ses poubelles après 7 jours de consommation, mettant ainsi en lumière la quantité faramineuse de déchets (souvent inutiles et non recyclés) selon notre mode de vie.
Ainsi, je vous livre dans cet article (et dans le même esprit de dénonciation) la quantité gargantuesque (et je vous passe les déchets alimentaires purs) que la mienne représente à ma modeste échelle (soit seulement 3 personnes) :
Vous comprendrez qu’à la vue de cette image, je ne suis pas fier d’être, à mon niveau, responsable de la destruction de notre planète. Mais comme je le dis souvent, et comme vous le savez aussi, il est extrêmement difficile de réduire notre consommation de plastiques/cartons au quotidien tant les industriels manquent d’effort à ce sujet ; à l’instar du triple emballage des Ferrero Rocher (film protecteur + boite plastique + sachet aluminium individuel) ou encore des parfums (film protecteur + carton marketing + flacon de verre).
Cette réalité existe, mais rendez-vous compte un instant que nous n’hésitons pourtant pas à recouvrir ce type de produit d’un joli papier cadeau lors d’évènements tels que Noël ou la Saint Valentin. N’est ce pas là un levier sur lequel nous pouvons considérer notre pleine responsabilité, et utiliser par exemple des emballages tissus réutilisables ? Ceci n’est qu’un exemple d’effort simple que nous pouvons faire pour imposer un frein facile à notre surconsommation.
En outre, je dirais qu’au delà de sauver la planète (ou plutôt de nous sauver Nous), il est essentiel de prendre conscience de l’absurdité de toutes ces petites choses et agir en conséquence pour imposer une limite respectable à notre consommation personnelle, et ce, sans pour autant se restreindre grossièrement.
Est-il réellement indispensable de trouver des fraises toute l’année sur les étalages de nos supermarchés ? Ne pourrions-nous pas favoriser systématiquement le Made in France (malgré des tarifs trop souvent exorbitant) plutôt que d’importer des produits de l’autre bout du monde alors que nous savons les fabriquer ?
Toutes ces questions méritent d’être posées si nous souhaitons vraiment évoluer dans le bon sens, pour le bon sens.
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En tant que gérant de FOCUS forma, j’ai choisi d’adosser l’écologie à l’une de mes valeurs d’entreprise via le programme Eco-Pro en 2020, une aide à l’association Solidarifood en 2021, le tri systématique de mes mails pro (ceux qui peuvent-être mis à la corbeille), le recyclage de mes papiers pro. en brouillon, mais également la limitation de mes déplacements en voiture au profit du métro ou de la marche (lorsque cela est possible)…
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sources et données: earthovershootday.org / lesechos / geo.fr / GlobalFootprintNetwork / WWF / fishforward.eu